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Quatre choses à savoir pour l’éducation de votre enfant

« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde ». Si on me demandait de résumer ce billet, j’utiliserais tout simplement cette citation de Nelson Mandela.

 « L’éducation des enfants, c’est la formation des hommes de demain ». Je ne sais pas de qui est cette assertion, mais ça a vraiment du sens sur tous les aspects de notre vie. C’est un droit fondamental de l’enfant !

 D’emblée, je vous le dis tout de suite, je ne suis pas spécialiste à la matière. Toutefois je trouve que le sujet mérite qu’on s’y intéresse et sera profitable pour tous. C’est cette rectitude qui m’amène à partager avec vous mes analyses issues de certaines expériences et observations du monde contemporain.

Comme tout être humain, je suis passé par là. C’est un cycle obligé de la vie. J’ai grandi dans une famille où la culture des compliments est rarissime. Petit écolier, je ramenais de bonnes notes sur mes bulletins, mais hélas l’encouragement, les félicitations n’étaient pas de rigueur.

Dans l’insouciance de l’enfance, Ça ne me touchait pas, je le sentais à peine. Je continuais d’aller m’instruire à l’école, et puis à l’école coranique. Toujours !

Chez nous, l’amour des parents n’est pas vraiment manifesté dans les gestes. A l’exception de la maman qui reste l’être la plus aimante pour nous au monde. Dans la plupart des foyers, les parents s’efforcent à payer la scolarité et exige que d’aller à l’école. Faire le suivi, ce n’est pas leur problème. Cependant, à la moindre faute, ils te réprimandent. C’est l’éducation par le coup de fouet. En plus, les critiques sont presque quotidiennes. Ce n’est pas parce qu’ils n’aiment pas leurs enfants mais ils ont un drôle de façon de le montrer.

L’éducation débute dans les foyers avant de s’étendre vers les écoles. En principe, l’éducation parentale prime sur celle scolaire. Nos écoles n’éduquent pas mais forment. Et donc, pour éduquer l’enfant, la responsabilité incombe primo aux parents. Le parent doit être un modèle pour son enfant, un livre ouvert où il apprend chaque instant pour mieux intégrer la société et accroître sa rentabilité. Ne dit-on pas que chacun est ambassadeur de sa famille ?

« L’éducation, c’est la famille qui la donne ; l’instruction, c’est l’état qui la doit ». Victor Hugo

Vous savez, la personnalité de l’enfant se forge généralement avant l’âge de sept ans. Et la famille est son maillon de socialisation. Depuis son vagissement marquant son entrée dans ce monde si cruel, il est accueilli dans un foyer. Il vient dans ce monde blanc comme neige. Au fil du temps, on lui inculque certains caractères de la société, bons ou mauvais c’est selon. Ses parents deviennent ses modèles par excellence ainsi à travers eux, il se façonne et grandit comme tel.

Nous aborderons cinq conseils sur le sujet qui détermineront l’attitude des parents envers leurs enfants.

Conseil 1 : Le choix d’une bonne épouse

Eh oui ! L’enfant est généré par une femme, et à travers elle il reçoit l’éducation. C’est sa première école. Le père à l’obligation de lui choisir une bonne mère, c’est son droit. Donc il faut épouser une charmante jeune femme. Peut-être vous demandez-vous comment choisir une bonne femme ? À mon avis, chacun à son modèle de femme, néanmoins il faut s’appesantir sur ses qualités humaines. Il n’y a pas de mariage parfait ou de femme parfaite, mais ayez une même longueur d’onde pour commencer. Quand on s’oriente vers la religion : l’islam recommande 5 stratégies pour choisir sa femme, détaillées dans ce hadith du prophète PSL.

« On épouse une femme pour quatre raisons : pour son argent, pour sa classe sociale, pour sa beauté et pour sa religion ; Choisis plutôt celle qui est pieuse. » Al Boukhari et Muslim

Donc à vous d’identifier la femme idéale qui saura bien éduquer vos enfants. Celle qui partagera vos joies et vos peines, qui élèvera vos futurs enfants. Il faut mieux la choisir en prônant la qualité du cœur. C’est un devoir vis-à-vis de vos enfants.

Il y a proverbe qui dit : « La maison ne repose pas sur le sol mais sur une femme ». 😊

 Conseil 2 : Ne critiquez pas votre enfant

Critiquer, c’est rabaisser ! Critiquer votre enfant revient à lui faire perdre confiance et l’estime en lui. Le regard, la considération des parents a un impact majeur sur l’enfant. En essuyant des critiques sévères, cela lui dévalorise et diminue sa confiance en lui. Et là l’enfant devient simplement un gouffre financier. On ne construit pas un enfant en le blâmant inlassablement.

Un spécialiste en confiance en soi a dit : « La sécurité affective de la maison prépare les enfants à être confiants à l’école, dans leur vie sociale et dans la capacité à appréhender l’inconnu ».

Conseil 3 : Félicitez-le à chaque victoire

A l’opposé des critiques, des félicitations sont vivement recommandées pour booster l’enfant. Hélas, nous ne pensons pas à le complimenter lorsqu’il rapporte un bon bulletin de note ou un projet réussi. Tout le monde aime qu’on s’intéresse à lui et qu’on l’encourage. Qui d’ailleurs n’aime pas être congratuler pour ses succès ? C’est la nature humaine 😊 ! Alors pratiquons la gratitude, l’encouragement, les compliments pour booster l’attitude de notre enfant.

Combien de parents ne prêtent pas attention à l’éducation de leurs enfants à l’école ? Esseulé et timide l’enfant ne reçoit pas les encouragements nécessaires des parents quand il réussit son examen. Je sais de quoi je parle. C’est attristant !

De mon point de vue, montrer à votre enfant de la considération est un signe de respect. Alors s’il réussit à son école, faites-lui des cadeaux, faites-lui des promesses pour qu’il se surpasse et respectez vos promesses. C’est ainsi l’enfant connaîtra la voie de la réussite.

« L’éducation d’un enfant, on le sait, c’est souvent un combat constant entre les valeurs de la famille et celles de l’entourage ». Ecrivain Ginette Quirion 

Conseil 4 : Assurez-lui une bonne formation

Nous sommes dans l’ère de l’information, du choc des cultures, il faut le préparer. Apprenez-lui d’abord sa religion, enseigner lui le coran et les pratique et principe de sa religion. Ne vous limitez pas là, il ne doit pas seulement s’enraciner mais qu’il apprenne d’autres cultures, le français, l’anglais et les technologies modernes afin qu’il devienne simplement un citoyen du monde. Au finish il sera rentable pour lui et pour tout le monde.

En fin bref, soyez ferme avec lui, donnez-lui quelques coups de fouet s’il le faut pour le maintenir sur le droit chemin.

Voici des stratégies que j’ai concoctées cependant la liste est loin d’être exhaustive. Avez-vous d’autres stratégies d’éducations de l’enfant. Détaillez-les en commentaire pour aider d’autres personnes.


Conakry a abrité son premier DevFest

C’est une journée réussie dirais-je. Que de belles expériences partagées par le biais d’excellents intervenants ! C’est sous un grand enthousiasme que le DevFest ( Festival des Développeurs) s’est tenu dans l’enceinte de l’Université Koffi Annan de Guinée le samedi 01 décembre 2018. Au delà de son caractère inédit, c’est un événement majeur parrainé par le géant Google qui a lieu dans plusieurs pays africains et du monde réunissant des jeunes étudiants, des professeurs et des passionnés de l’informatique et du développement d’application Mobile Androïd & IOS.

L’enceinte de Koffi Annan pendant le DevFest

Google est représenté en Guinée par GDG Ratoma (Google Développer 🌎🌍🌏Global) sous la direction du Président Manager M. Kouamé ( www.meetup.com) et son équipe. Sous son air juvénile et simpliste, il ne cesse de réitérer son ambition et l’objectif de l’événement pour la Guinée  » À travers ce festival, nous souhaitons mettre l’écosystème numérique en ébullition pendant une journée en travaillant sur 3 objectifs :

– Faire rayonner la scène Guinéenne au niveau international pour montrer que Conakry est une place forte de la Tech.

– Expliquer des bonnes pratiques et l’utilisation de nouvelles technologies à travers le témoignage des speakers reconnus dans le monde de l’Open Source.

– Faire en sorte que tous les participants présents ressortent avec plein d’idées, motivés à développer ou contribuer de façon Open Source sur un nouveau Framework, langage ou outil « . A-t-il martelé.

Durant cette journée exceptionnelle dénommée #DevFest_Conakry_2018, les participants ensemble ont eu la chance d’aborder des thèmes autour du Mobile, le Web, OIT, le Big Data, la Sécurité Informatique, l’Intelligence Artificielle, Gestion de projets, etc… Les intervenants intéressants les uns les autres ont su convaincre l’auditoire. C’est le cas du speaker sur le Big Data Mory Samora chef de division Data gouvernance dans une entreprise de télécoms de la place. Il a mis en exergue l’importance du Big Data dans nos sociétés actuelles.

Du cycle de l’informatique opérationnelle en passant par le Business Intelligence vers le Big Data. Un thème qui m’a particulièrement marqué. A suivi cette jeune femme ingénieure télécoms de formation spécialiste en montage et gestion de projet Bintou Douno. Elle a ébloui par sa simplicité d’explication sur les notions de montage de projets. Et puis la présentation du module Flutter de Google sorti en 2018 présenté par le jeune Hamid Bah développeur Full Stack, véritable expertise locale dans ce domaine. Et puis les notions de sécurité informatique et des conseils de sécurité… Toutes ces interventions ont laissé les participants dans une euphorie totale. On apprenait quelque chose de nouveau.

Le Président de GDG Ratoma
Le Président de GDG Ratoma

Par ailleurs c’est le moment de dire que l’Afrique, la Guinée en particulier regorge de jeunes talents qui ont du potentiel et d’expériences formidables à partager. Leurs idées méritent d’être exploitées pour booster l’écosystème entrepreneurial dans notre pays. Le Manager du Groupe ne cesse de le rappeler. Croyant à l’émancipation de l’Afrique, il se met dans la peau d’un nationaliste africain. Véritable panafricain. Pour lui, il est africain partout où il est. Pas de frontière. Sur le podium devant le micro, il lance ce conseil aux jeunes africains:   » Pour développer l’Afrique ça dépendra de nous. Étant jeune, innovez, innovez. Il suffit pas d’avoir son diplôme « . A-t-il tranquillement rappelé avant de remercier tous les participants.

En un mot comme en mille, l’activité s’est bien terminé pour une phase inaugurale. L’exultation était de taille à tel point je pourrais imiter le propos de certains participants en ces termes : c’était SUPER. On espère voir fructifier ces genres d’événements dans notre pays malgré le manque de soutien de nos gouvernants.

 


Premier de la classe est-il premier de la vie ?

« Le premier de la classe n’est pas le premier de la vie ! ». Voilà une bizarrerie qui s’écarte de la logique. Ça n’a pas de sens. Me disais-je dans ma tête. Moi qui auparavant étais féru d’études. Mais à mesure que le temps passait et que j’avançais en expérience, ce terme a pris tout son sens dans mon esprit, surtout dans un pays comme la Guinée. Un pays qui valorise mieux le relationnel au détriment de la compétence.

Quand nous essayons de creuser en profondeur cette thèse, il en sortira deux positions tout au plus. Ceux qui la soutienne et ceux qui la trouve énigmatique. Ne cherchez pas ma position hein car elle est relativement ambiguë . En réalité, tout est en rapport avec l’école, la vie et le monde professionnel.

Depuis notre tendre enfance, nos parents nous envoient à l’école dans l’objectif de nous procurer une meilleure instruction afin qu’on réussisse dans la vie. Leur conseil se résume la plupart du temps à des encouragements ou des cadeaux lorsque nous obtenons une bonne note. Ainsi nous nous challengeons jusqu’à l’université dans l’espoir d’une carrière formidable.

Cependant une fois le diplômé obtenu, nous sortons sur le marché de l’emploi. Mais hélas, nous nous buttons à un monde inconnu, un monde dont nous ne sommes pas préparés. Au finish, nous remarquons une nette différence entre le monde professionnel et ce que nous avons appris à l’école.

Le système éducatif guinéen comporte un handicap majeur. Les étudiants sont dans un système de conditionnement. En fin de cycle de mon cursus universitaire, je m’en suis bien rendu compte, et ma vision est devenue de plus en plus claire. Il faut se dire qu’un étudiant qui obtient de bonnes notes et finit major de sa promo, a tendance à croire que la réussite est déjà à portée de main. Il n’en est rien ! Nos écoles nous préparent-t-ils à affronter les dures réalités de la vie professionnelle ?

De nos jours, le simple fait d’être doué sur le plan scolaire ne présage pas un avenir remarquable. Car les mentalités ont changé. On a bien compris cette affirmation : l’avenir n ‘est pas collé sur le banc, et c’est une réalité. Quand nous remontons le fil de l’histoire, nous avons appris à travers les grands hommes qu’il n’est obligatoire de terminer ses études pour réussir. Sinon Bill Gates ne serait pas l’homme le plus riche au monde – Microsoft . Plutôt, il a développé d’autres aptitudes pour y arriver. Il n’a pas cessé de lire et apprendre car cela est fondamentale. Parallèlement, savez-vous que le fondateur d’Ali Baba Jack Ma a échoué 3 fois avant d’entrer au lycée et 2 fois avant l’université ? Mais il a su transformer ses échecs en motivation et dompter le marché chinois et celui mondial.

Aujourd’hui, les jeunes s’orientent vers des domaines qui rapportent tels que l’informatique, le football, le cinéma etc. Car ils savent que la réussite scolaire ne définit pas forcement celle professionnelle. Le monde dans lequel nous vivons demande du courage, de l’audace et d’une bonne intelligence. Ce sont des éléments qui vont te booster jusqu’à la fin de ta vie.

D’un autre côté, en Guinée comme dans d’autres pays africains, les meilleurs en classe ne sont toujours pas meilleurs dans la vie malheureusement. Ils sortent méconnaissables sur le marché. Leur talent enfui n’émerge pas et peinent à se frayer leur propre chemin. Ce qui est d’une absurdité déconcertante. Cela s’explique parfois par le manque de moyens et de relations. Mais aussi…ceux cités ci haut ?

En Guinée le relationnel compte

Le relationnel compte en Guinée, les étudiants le savent bien. Ils l’assimilent et évoluent avec. Et quand tu es issu d’une famille riche, alhamdoulillah ! un grand atout. C’est l’argent et les relations qui gouvernent le monde et la Guinée n’échappe pas à la règle. Les dessous de table propulsent plus vite à un poste que la compétence et l’honnêteté dans les démarches.

Dans les administrations guinéennes, l’emploi est plutôt relationnel. Quand tu prends ton courage à deux mains et que tu te présentes devant un responsable d’une entreprise, il te demande : As-tu un parent ici ? Ce qui fait que les vieux qui occupent les postes ne cèdent pas pour aller à la retraite. Résultat : bon nombre de jeunes qualifiés embrassent le chômage. Et là, l’oisiveté et le désespoir s’installent. Bienvenus aux buveurs de thé. Ils en deviennent des professionnels.

Notre système éducatif forme des chômeurs

L’objectif principal de l’éducation est de stimuler la créativité, l’ouverture d’esprit et les passions estudiantines.

Cette citation de Jean Paul 2 vient à point nommé : « L’éducation est plus qu’un métier, c’est une mission, qui consiste à aider chaque personne à reconnaître ce qu’elle a d’irremplaçable et d’unique, afin qu’elle grandisse et s’épanouisse ».

Un ministre suisse disait que « plus il y a de bacheliers, plus il y a de chômeurs ». Comme pour dire qu’il faut valoriser nos écoles professionnelles.

Un jour quelqu’un m’a confié une réalité sidérante à propos de son ami promotionnaire. C’est l’histoire d’un jeune qui finit ses études il y’a plus de 7 ans de cela. Pendant ses années d’études, il bossait comme un fou. Sans surprise, il sorti major de sa promotion. Il était le meilleur. Mais au terme de son cursus, difficile de joindre les deux bouts, même relatif à son transport. Auparavant meilleur à l’école mais aujourd’hui, il mène une vie difficile par manque d’emploi et de créativité. Tout cela est en rapport avec ce que nous recevons à l’école.

Vous arrive-t-il de poser des questions à votre prof du genre, quelle est l’utilité de cette matière dans la vie réelle ? Regardez comment il répond. La plupart esquive la question. Généralement l’essentiel n’est pas enseigné. On prépare les futurs employés et non des employeurs. Une histoire en perpétuelle recommencement. Il a lieu de revoir les programmes scolaires et universitaires.

Enfin de compte, que vous validez cette thèse ou non, on doit tous continuer à apprendre « à apprendre », à développer nos compétences et mettre en relation notre QE et QI pour nous servir et servir l’humanité. Car demain sera toujours un autre challenge.

Alors, selon vous le premier de la classe est-il premier de la vie ?


Guinée : La passion de la jeunesse, flemmardise ou football ?

« …As-tu été en boîte le samedi passé ? Mais oui ! On s’est bien éclaté ! As-tu regardé la ligue des champions la nuit passée ? C’était un match prodigieux. Le but de CR7 était inimaginable. Un véritable coup de missile. Et le but de Messi ? Non ! C’était un hors-jeu. L’arbitre nous a triché… ! ». Toute cette discussion frivole déboule autour de l’habituelle marmite « Attayah » stimulée par un enchaînement de musique dont on ne sait décortiquer vraiment le sens. Ma jeunesse n’est-elle pas victime de flemmardise ? C’est le moins qu’on puisse dire ! Elle s’enlise à la fois dans la musique, la danse,  le football, les jeux de hasards, les stupéfiants et les night-clubs. Et pourtant par son dynamisme, elle est le relais, le socle d’une expansion de notre pays. N’est-ce pas une désolation ! Je prends exemple sur ce jeune X.

Au petit matin, au moment où le soleil scintille à l’horizon. Il sort de son sommeil cauchemardeux la tête lourde, la bouche recouverte de salives, la mine écarlate. Pouf ! Il se douche et pique le petit déjeuner avec un pain sec rempli de haricots noirs. Oh ! N’est-il pas 9h, il va naturellement écouter l’émission des Grandes Gueules. Des écouteurs aux oreilles, il sort rejoindre ses potes dans la cabane (le ghetto…°).

Sans blague ! C’est un monde connu du public où il est difficile de s’évader. Un lieu de bavardages, de cacophonies où les marmites de thé rivalisent sur les petits fourneaux. D’un moment à l’autre, les controverses débutent, football en primo, politique en secundo et ainsi de suite.

  • Quand X dit  » Man on a gagné hier soir ! Messi a fait un triplé. C’est un génie.  » Y rétorque :  » Non c’était purement de la chance. Tu verras notre match, CR7 marquera plus de buts. « 

Simultanément, le père de famille fauché jusqu’au coup, en lacune de dépenses s’enfuit subitement le matin pour se dérober à la vue des enfants. Une dérobade du « vieux père » devant ses responsabilités. Eh bien, il rejoint son endroit favori : les kiosques de café noir où jeux de hasard règnent en maître. A commencer par le PMU (je parie que vous allez perdre), le Guinée Games (million wanwaran)…

Dès l’instant, il se tape une demi-tasse de café noir. Eh oui ! Tout est à demi dans ces bars. Rien de complet. Il y passe presque toute la journée en combinant des probabilités numériques sur les jeux. Rare qu’il amasse quelque fortune. Toute la dépense y passe.

Le soir affamé, il reprend la direction de la maison pour guetter. Madame a-t-elle fini sa cuisine ? Triste réalité que traverse la plupart des pères de famille de ma Guinée.

Les femmes battantes pour leur famille

De son côté, Madame se démerde très tôt pour chercher quoi mettre sur le feu. Pour ce faire, la femme est obligée d’aller cueillir des poissons au port de Bonfi ou de Kaloum puisque le mari ne s’acquitte plus de son obligation. Additionner de quelques condiments, elle en revend à bon prix. Une manière commode de se procurer de quoi passé cette journée atroce. Une situation fâcheuse dont ordinairement sont victimes les femmes à Conakry. Cruels certains hommes !

En outre, au jeune homme, finissant ses babillages autour de la casserole de thé où « show blanc » et « Show bleu » se font un concours d’alternance. Je ne parle pas des « Sow » au risque de me faire reprocher. Il débarque retrouver le manger durement préparé par Maman. Un riz caduc importé de Bengladesh ou je ne sais d’où (puisqu’incapable jusque-là de produire ce que nous consommons).  Dur, cassant et bien huilé, il gobe cela rapidly et reprend la tangente sans même dire merci à Maman. Une salle habitude qu’ont certains jeunes vis-à-vis de leurs parents. Dommage ! Ce riz risque fort bien de causer lors du passage dans son duodénum de véritables problèmes diarrhéiques et intestinaux. C’est dire qu’avec la misère,  on ne cherche plus ce dont l’organisme a besoin (vitamines, sels minéraux, énergies…). L’important, c’est de remplir le gros ventre quoi qu’il en soit. Comme un ballon.

Vers 16h, direction le terrain ! A l’évidence, quand vous sillonnez les rues de Conakry vous vous rendrez compte combien de fois cette jeunesse guinéenne chérit le ballon rond. C’est sa passion. Voyant cela, je puis considérer ma Guinée sans aucun doute comme étant : « le Brésil de l’Afrique ». Eh oui ! Ils jouent du matin au soir, ces jeunes.

L’enthousiasme grandissant pour le football

Le classico Barcelone-Real Madrid reste inénarrable. Tant l’enthousiasme est palpable. Dans la soirée, les vidéoclubs sont inondés. Les amateurs du foot s’y agglutinent en masse. L’atmosphère à l’intérieur est irrespirable et inaudible tant par les acclamations chaudes dès lors que les stars défoncent les filets. Un moment pour le gérant d’amasser quelques francs.

Sur la même lancée, une occasion appropriée pour moi de dire que le ministère en charge du sport doit se grouiller pour prêter main forte à ces jeunes footballeurs talentueux car j’en connais beaucoup, bon nombre d’entre eux qui croupissent dans le désespoir, devenant ainsi accros et indécrottables aux chanvres indiens, aux tabacs…

La passion pour les nigh-clubs

C’est manifestement pendant les weekends qu’il devient dangereux. Fringué en mode X, il retrouve ses potes. Drôlement attifés, ils se dégotent une caisse par n’importe quel moyen. Ils prennent la direction des night-clubs (Crisber peut être…) où d’autres armadas de jeunes s’affolent et dandinent à l’exemple d’une personne piquée par les fourmis. Danses, boissons alcooliques et prostitutions ne sont exempts. Après le tralala, direction le retour. Tout le groupe y compris les filles s’assemble dans la bagnole. Musique à fond, le driver ivre, ce dernier roule à la manière du TGV. Fumants et buvants, ils s’en foutent et c’est the life !

C’est dans cette optique qu’on recueille le lendemain dans nos transistors, un accident est survenu sur la route (le prince, l’autoroute …) la veille. Des jeunes revenants d’une boite de nuit se sont écrasés dans un faussé. Aucun survivant ! Tous, des jeunes à la fleur de l’âge. L’un, fils d’un imam, l’autre d’un prof ou d’un ministre.

Avez-vous d’autres exemples de ce genre ?


Immigration clandestine : les chemins de l’Europe sont jonchés de cadavres

Le moins qu’on puisse dire, ce que l’immigration clandestine a pris de l’ampleur sur notre continent. De ses quatre coins, l’Afrique attestée comme berceau de l’humanité se dépeuple de ses fils. La Guinée constitue un parfait exemple. Notre précieux pays sous l’œil impuissant de son gouvernement a vu moult de ses bras valides s’anéantir sans lever le petit doigt. Les chemins de l’Europe sont jonchés de cadavres et le continent va mal.

Une jeunesse guinéenne digne de compassion

En Guinée, la jeunesse mène une vie digne de compassion. Traine-misère, sujette à la galère quotidienne, au manque d’emplois, aux regards perçants et persistants des parents, ou pire au désespoir, elle décampe le plus rapidement possible à la quête du mieux être, et ce bravant tout péril.

Dans cette aventure vers l’inconnu, les jeunes africains se jettent aveuglément dans la gueule du loup. Sur des montagnes sujettes à l’éboulement, dans le désert aride et sur des vagues d’océans chancelants. Obnubilés par la réussite de leurs amis qui jadis moisissaient comme eux, des amis qui aujourd’hui leur balancent sans cesse des clichés de photos à la moindre occasion prises en Europe, sous la tour Eiffel, avec empressement, ils tentent le tout pour tout quitte à risquer leurs vies. Bercés dans l’illusion, ils se voient déjà sur la terre bénie «  Fotéta «  respirant un air paradisiaque. Dans leur esprit est gravé ceci  » Traverser ou périr « .

L’Afrique perd ses élites, la Guinée s’est vidée de près de 20 mille de ses bras valides

Malheureusement dans ces voyages ambigus, ils endurent des supplices non loin de l’esclavagisme : Tortures, frappes, famine, incarcérations…Le scénario est inénarrable. La plupart y périssent sous le coup de la chaleur et du manque de provisions du fait d’être jeter à la mer ou dans le désert. Un jeune de retour en Guinée raconte sa mésaventure :  » Il y a même certains qui vont ruinés dans le désert là-bas juste pour boire parce qu’il y a rien là-bas, ça ne va pas du tout là-bas ». S’est il lamenté.

 Au cours d’une année, la Guinée s’est vidée de près de 20 mille de ses bras valides dans ce phénomène. Un événement très regrettable vu le laxisme de nos autorités. L’ambassadeur des États-Unis en Guinée déplore cela en ces termes :  » Ce n’est pas seulement une question économique mais maintenant c’est une question sécuritaire, c’est une question de droit de l’homme. Cette année l’estimation est que 15 mille jeunes guinéens ont essayé de quitter le pays pour l’Europe. Plus ou moins 10 mille sont arrivés « .
 Sur la route, il y a des tas de barrages où les jeunes subissent des rackets organisés par les passeurs sans empathie. Chacun pour soi Dieu pour tous. En dépit de tout, beaucoup de jeunes continuent et peu retournent le pas.

Des causes, il y en a certes …

Elles sont diverses et ces trois couches sociales ne sont exemptes : Nos dirigeants, les puissances extérieures et la population africaine. Dans un cas général, l’observation que j’ai faite de mon entourage, de certains amis, est cet engouement, ce désir incontrôlé qu’ils exprime quant à la manière d’atteindre les pays occidentaux par tous les moyens. Comme envoûtés, ils sont remplis d’une dose de certitude que là-bas c’est la vraie vie. De là, un rêve se dessine, une illusion pure et simple loin de la réalité. Je crois que mes « amis » de l’extérieur pourront mieux élucider.

À souvent écouter leur conversation, nous recevons des propos du genre :  » Te souviens-tu de notre ami Amadou, il a traversé hè. Maintenant il est en Espagne.  » Ha incroyable ! Alors là, la jalousie les étripe comme pour dire que si notre ami Amadou a réussi son coup, nous le pouvons aussi.  Sur ce, une tonne d’explication sur les marches de manœuvre à adopter pour y débarquer se planifie. Dans pareil cas, mobiliser le peu de frics qui reste semble le choix le plus audacieux. Dommage que d’autres parents se mêlent à la danse en aidant leurs fils à quitter le pays, ou plutôt à se faire la peau. Avec cette extraversion, nous assistons à des fuites massives.

L’exode des jeunes guinéens

L’exode des jeunes guinéens est un phénomène qui s’accroît. Sous le silence coupable de nos autorités, les jeunes guinéens meurent lâchement. Le président Alpha Condé après sa désignation à l’Union Africaine n’a rien trouvé à faire que de recommander un autre président pour se charger du dossier afin que négociation soit faite avec l’Union Européenne au nom de toute l’Afrique et ainsi sauvegarder l’intérêt de jeunes. Oublie-t-on ce qui doit être fait en amont ? Toujours compter sur l’aide extérieur afin de résoudre nos propres problèmes, c’est directement se fourrer le doigt dans l’œil. L’ Afrique, doit comprendre cela ?

 Le gouvernement italien a pris des mesures contre les clandos

Parmi les points de chute, l’Italie n’est pas en marge. Comme l’Espagne, c’est un pays où la clandestinité gagne de l’importance. Face à cette situation, un fond pour l’Afrique estimé à  200 mille euros a été débloqué par le gouvernement italien dans le but de contrecarrer le flux des migrants. Plus de cents mille € sont distribués dans trois pays africains notamment la Libye, la Tunisie et le Niger. L’objectif comme je l’ai dit tantôt est d’endiguer le flot des clandestins vers ces pays. Le reste est débloqué pour le Sénégal, la côte d’Ivoire et la Guinée Conakry dans ce même ordre d’idée.

Cependant, un fait doit retenir notre attention par rapport à la situation de la Libye. Le constat est que, ce pays est devenu un carrefour incontournable des passagers clandestins, et ce, pour plusieurs raisons.

 Quels sont les causes de l’immigration clandestine ?

D’abord on omet certains éléments qui ont conduit ce phénomène sur ce territoire. L’Occident avec sa soi-disant démocratie est à l’origine de tout cela en heurtant ce pays de plein fouet. Comment ?

La Libye qu’on a connu sous l’égide du feu guide libyen Kadhafi était un pays organisé et sécurisé. Mais tel n’est plus le cas maintenant. Après sa mort, des armes ont été distribuées à la population, ce qui a conduit à la naissance du terrorisme et la formation de deux gouvernements. L’un soutenu par la communauté internationale se situant à l’écart du pays et l’autre par le peuple libyen qui est considéré comme un gouvernement terroriste suite à l’attaque de l’ambassade des USA à  Benghazi. Ces déchirements ont laissé place à l’insécurité régnant aujourd’hui sur le pays. Maintenant, la porte est ouverte pour les passagers clandestins. Aujourd’hui, le pays n’arrive plus à se retrouver. Ceux qui ont cautionné la mort de Mouammar Khadafi semblent ne rien se reprocher. Feu Khadafi, l’Afrique te pleur.

 D’un autre côté, l’accroissement de l’inégalité entre les pays riches et les pays pauvres en est une autre cause. Un obstacle à traiter sur le long terme dans ce sens qu’il ne serait plus nécessaire d’aller clandestinement dans un pays aussi riche que le tien. Quant au manque d’emploi des jeunes, je vous laisse en juger chers lecteurs. La liste des causes est loin d’être terminée.

L’éternelle question 

Comment endiguer cette fuite massive des jeunes africains vers l’Occident ? C’est la question qu’il faut se poser. De toute évidence, tant que les États africains ne créerons pas les conditions requises à savoir une mise en place d’une politique de sécurité globale, la création d’un cadre idéal d’épanouissement, de réussite, pour les jeunes, ce phénomène est encore à redouter.